CALVI - BALAGNE

Publié le par MYMY DU WEB

            HEUREUX QUI COMME ULYSSE A FAIT UN

                           BEAU VOYAGE ....

Nous voilà  revenues, ma maitresse et moi, de 2 jours de déplacement en Balagne.

Le premier jour, en grandes filles que nous sommes, nous sommes parties dès 7h du matin, par un temps sec, clair, présageant un belle journée. Une longue journée pour ma maitresse. 

Je m'accrochais dès le petit hameau d'Ortale de Biguglia, tous ongles et griffes sortis au siège de la petite auto qui pour l'occasion a été recouvert, fort judicieusement d'une épaisse éponge bleue ! Attachée à cette fichue laisse à la ceinture de sécurité, il me fallait trouver une coin pour me caler ! Je tentais bien un petit roupillon dans le panier d'osier posé à mes côtés : rien à faire, pas moyen de rester zen !  Ce fût après le grand virage en épingle à cheveu d'Oletta, que je me décidais à grimper sur la plage arrière : génial durant une bonne dizaine de kilomètres je suis restée coincée entre les 2 appuie-tête ! je pus ainsi voir sous mon ventre défiler la route ! Pas malade ! non non ! impec !  et puis la tête des chauffards que l'on vient de doubler et qui lambinent sur ces lacets....  et même que j'ai une envie folle de leur tirer la langue que j'ai bien rose ! Bien fait : on t'a doublé ! et toc ! reste derrière !

Puis, ce fut l'horreur ! Oui, je vous dis, j'ai vu des horreurs ! quels chocs ! Jamais je ne me serai imaginé de tels tableaux du haut de mes 11 mois ! Traumatisée que je suis depuis ! Sûre, après avoir vu cela, je suis toute obéissante et je fais très attention de ne pas colérer ma maitresse ! Car j'ai vu du haut de ma place arrière,  des remorques remplies de chiens de chasse qui aboyaient à tue tête, (on se demande pourquoi, d'ailleurs). Il y en avait tant, entassé l'un sur l'autre dans ces cages grillagées... en plein vent et même qu'ils avaient l'air content - horrible ! je vous dis ! C'est à ce moment-là, que ma maitresse s'est mise à m'expliquer (sûrement de peur de me voir en faire autant ! ) Certes, j'avais envie de leur répondre. Mais j'étais scotchée à la vitre arrière de l'auto devant ce premier spectable ! Aussi, voilà ce que j'entendis de la bouche de ma petite maitresse  :

 "Tu vois Artiste, ce sont des chiens de chasse ! "

"Ils sont contents car ils vont courir dans le maquis après les sangliers"

C'est peut-être une de leur dernière sortie de la saison, car la chasse ferme fin de semaine !

Leurs maîtres sont au milieu de la route avec leur fusil.... mais c'est pas pour nous accueillir... c'est au cas où ils rencontrent un ou deux sangliers... grosses bêtes marons, noires avec des grandes dents, un long nez, pas sympathiques du tout. D'après ma maitresse qui m'explique, mais, en a-t-elle déjà vu un ? A mon avis, des sangliers morts, oui, mais vivants ??? j'en doute !

En tout, ce fut 3 compagnies de chasseurs et leurs chiens que nous avons rencontré - Faut dire que je ne bronchais pas ! Curieuse, mais silencieuse ! on ne sait jamais ! Tous les chasseurs du Nebbio s'étaient levé tôt ce matin : les Agriates étaient habitées ! Sur la route de Palasca aussi, mais là, les travaux d'aménagement de la route provoquait une poussière toute blanche à l'arrière de l'auto : à me gâcher le paysage ! Dommage, car le soleil maintenant bien levé, me faisait découvrir un joli paysage de maquis de montagne enneigées, si près que je m'imaginais pouvoir mettre mes petites pattes dans cette neige, mais ce sera pour une autre fois !

Ma maitresse et moi, nous avons arpenté les rues désertes de ce joli petit village de Palasca, le vent commencait à sévir. Les branches des arbres et le maquis bougeaient menacants ! Au loin, tout d'un coup, un bruit de ferraille, une sorte de klaxon retentissant : qu'est-ce, encore ???? et puis, le voilà, tout bleu, zigzaguant tout en bas, à nos pieds,  sur un ruban de ferraille rouillée : le train ! Il s'arrêta près d'une petit maison toute carrée, on distinguait quelques personnes marchant. Le train de Bastia passe par là ! Il faudra à ces braves passagers un grand courage pour grimper jusqu'au village qui surplombe le village !

C'est à Belgodère que nous avons pris un grand bol d'air : le vent redoublait de force, tordant les pins maritimes sur l'esplanade tout en haut de village ! la vue est splendide ! L'auto bougeait par la seule force d'Eole ! Satané Dieu de Balagne !

                  

Nous arrivâmes à Ile Rousse par les hauteurs de Monticello ! Un petit tour de la ville, où l'on retrouva le tortillard de train..... mais là, tout près de nous - J'eus un peu peur, tant de bruit de ferraille et surplombant la route. Car maintenant, la situation s'est inversée : le train était au dessus de nous ! terrible !

Un grand soucis pour ma maitresse : je ne me décide pas à faire mon petit pipi avec la laisse autour du cou. Pourquoi ??? aucun lien avec les deux parties de mon corps pourtant ! Aussi, je resterai 11 heures sans me soulager !

L'épreuve du restaurant fut concluante : je trouvais ma place sous la table ! Et comme je suis gentille, on m'apporta un bol d'eau ! Chic alors !

En fin de journée, je retrouvais mon pote "Coyotte" ! On a fait des ribouldingues toute la soirée sur la pelouse, dans la véranda : quelle joie de nous retrouver ! Et sa gamelle est odorante : chouette, il m'en a laissé ! 

Le retour sur Biguglia en milieu d'après midi, s'est déroulé plus doucement, les virages ont été abordés avec tout notre temps : mission accomplie.... nous allons retrouver '"Minette" ! Elle nous attend à la maison !

à ++++   ARTISTE DU WEB

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